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Extraits de l’intervention de G. Marinos, membre du bureau politique du comité central du Parti Communiste Grec à l’occasion de la 15e Rencontre Internationale des Partis Communistes et Ouvriers à Lisbonne.
Lutte des classes massive avec les monopoles et le system capitaliste
La 15e Rencontre Internationale des partis communistes et ouvriers s'achève aujourd'hui à Lisbonne, avec l'événement internationaliste dédiée au 100e anniversaire de la naissance de Alvaro Kounial, ancien secrétaire du CC du Parti communiste portugais, organisé par le parti communiste portugais et hôte de la 15e Rencontre.
Le journal «Rizospastis» publie aujourd'hui des extraits extensifs de l'intervention faite par Giorgos Marinos, membre du Bureau politique du CC du KKE, chef de la délégation du Parti à la réunion (également assisté par Elisseos Vagenas et Kostas Papadakis, membres du Comité Central du KKE).
"Chers camarades,
Nous remercions le Parti communiste portugais pour l'accueil et nous saluons les délégations des PC participant à la 15ème Rencontre Internationale des Partis communistes et ouvriers.
Le KKE rend solennellement hommage au communiste Alvaro Cunhal, Secrétaire Général du Parti communiste portugais, un personnage illustre du mouvement communiste, à l'occasion de l'anniversaire des cent ans de sa naissance.
Alvaro Cunhal a consacré sa vie à la lutte pour les intérêts de la classe ouvrière, à la cause du socialisme, il était un fervent partisan du principe de l'internationalisme prolétarien.
Les luttes de cette génération des communistes nous inspirent à poursuivre avec plus de vigueur notre lutte pour la réalisation des tâches qui nous attendent, pour le renversement du système capitaliste dépassé.
Les développements que nous vivons confirment l’estimation que le capitalisme devient de plus en plus réactionnaire et dangereux, engendrant des crises et des guerres. Il condamne, ainsi, de millions de travailleurs au chômage et à la pauvreté étant incapable de répondre aux besoins populaires toujours croissants.
Dans ces conditions, le mouvement communiste se doit de multiplier le plus possible ses efforts dans le camp idéologique, politique et de lutte des masses afin de formuler une stratégie révolutionnaire unique.
Nous croyons que cette question doit prendre la place qui lui revient dans toutes les discussions des partis communistes pour que le mouvement communiste puisse répondre à la question cruciale concernant la stratégie qui pourrait soutenir le plus efficacement possible les intérêts de la classe ouvrière et des couches populaires contre la barbarie capitaliste. Cette stratégie abordera le socialisme non pas comme un objectif pour l'avenir lointain, mais comme une question de l'action quotidienne puisque son actualité devient évidente à travers les souffrances des peuples.
De ce point de vue, nous devrons nous pencher sur des questions pour lequelles s’expriment des opinions différentes dans le mouvement communiste.
Commençons en par celle de la crise, qui nous a concerné lors des rencontres internationales précédentes, mais malheureusement nous observons qu’il persiste des approches parlant de «crise du néolibéralisme ", de " crise financière ". Ces approches se limitent à criminaliser une forme de gestion du capitalisme en acquittant la gestion sociale-démocrate, neo-keynésienne, le système capitaliste lui-même. Ces positions focalisent exclusivement sur le rôle du capital banquier sous-estimant le rôle des autres sections du capital et mettant de coté la réalité de l'entrelacement du capital industriel avec celui des banques et le rôle du capital financier, qui est caractéristique du capitalisme au plus haut niveau, le niveau impérialiste actuel.
Le problème est bien plus profond et touche les lois du fonctionnement du système. La crise se manifeste périodiquement dans les états capitalistes quelle que soit la forme de la gestion bourgeoise.
Les peuples font face à une crise capitaliste de surproduction et accumulation excessive de capital, dont les bases sont les conditions mêmes de croissance de l'économie capitaliste.
La crise capitaliste qui empêche la reproduction élargie du capital social repose sur la contradiction fondamentale du système capitaliste: le caractère social de la production et l'appropriation capitaliste de ses résultats en raison de l’appropriation des moyens de production par le capital. C'est précisément celle-là la source de la plus-value et de l'exploitation, la source du développement non réglementée et inégale qui caractérise le système.
En Grèce, les gouvernements bourgeois, libéraux ou sociale-démocrates ont imposé des mesures dures et antipopulaires. Ils ont signé des mémorandums et accords de prêt avec l'UE, la Banque Centrale Européenne et le Fonds Monétaire International, mais l'attaque contre les droits ouvriers et populaires n’est pas exclusivement due aux divers mémorandums, comme le prétend le «Parti de la Gauche Européenne» et autres forces de l'opportunisme pour soutenir la "ligne anti-mémorandum" exonérant ainsi la stratégie globale du capital.
La vérité est que les mesures imposées font part de la stratégie de l'Union européenne et des monopoles pour soutenir la restructuration capitaliste depuis le début des années 90. L'objectif de cette stratégie est de réduire le prix de la force ouvrière, renforçant ainsi la compétitivité des monopoles européens sur leurs concurrents, en particulier les grands groupes financiers des puissances capitalistes émergentes de la Chine, de l’Inde et du Brésil, où le prix de la main-d'œuvre est très bas.
Le débat sur la forme de gestion entre centre-droit et centre-gauche, entre le dipôle du parti libéral de la Nouvelle Démocratie et du parti opportuniste-social-démocrate de Syriza en Grèce ne fait que confirmer la conclusion générale que toute forme de gestion bourgeoise sert la rentabilité des monopoles par le biais de mesures antipopulaires, ainsi que par l'intensification de l'exploitation de la classe ouvrière et la détérioration des conditions de vie des couches populaires.
Deuxièmement, la pratique montre que dans des conditions de crise capitaliste, les contradictions inter-impérialistes, ainsi que la concurrence pour la conquête de nouveaux espaces d’investissement des capitaux accumulés et pour le contrôle des ressources productives sont exacerbés. Ce contexte favorise l'émergence des causes de conflits armés et d’interventions multiples, que nous vivons actuellement dans la Méditerranée orientale, le Moyen-Orient, le Golfe Persique, la mer Caspienne, etc.
Le ΚΚΕ s'oppose aux guerres impérialistes, lutte contre la participation de la Grèce à ces guerres et a clairement fait savoir que, dans tous les cas, quelle que soit la forme de participation de la Grèce à une guerre impérialiste, le ΚΚΕ doit être prêt à diriger l'organisation indépendante de la résistance ouvrière et populaire de sorte qu'elle soit liée à la lutte contre l’invasion de la classe bourgeoise, à la fois nationale et étrangère.
Cette position est d'une importance particulière pour le mouvement communiste international et empêche le piégeage des peuples dans telle ou telle partie de la bourgeoisie ou alliance impérialiste.
Troisièmement, le comportement des communistes et des peuples contre le système et les alliances impérialistes est d'une grande importance.
Parlant de l'impérialisme comme le stade suprême du capitalisme, Lénine parlait, tout d'abord, de la base économique du système, la suprématie des monopoles. Dans son ouvrage «L'impérialisme, stade suprême du capitalisme», Lénine écrit ce qui suit:
"Si nous ne comprenons pas les racines économiques de ce phénomène, si nous n’évaluons pas sa signification politique et sociale, nous ne pourrons pas faire un seul pas vers la résolution des questions pratiques du mouvement communiste."
Cette position est très importante pour notre analyse.
L'Union européenne n'est pas dangereuse seulement à cause de sa politique de «consolidation» (intégration), mais aussi parce qu’ elle est une union transnationale, impérialiste soutenant les monopoles. Tant l'Union européenne que les autres Associations de l’Asie ou de l' Amérique latine, mais aussi les BRICS ont une base économique spécifique, fondée sur la coopération, la mise en commun du pouvoir de grands conglomérats financiers monopolistes, et malgré les contradictions qui se posent dans leurs lignes, le critère principal est d’avancer leurs propres intérêts et de contrôler les marchés, et par conséquent, ils sont contre les peuples et leurs droits..
L'impérialisme est non seulement une politique étrangère agressive mais également le dernier et plus haut niveau du capitalisme, un système, dans lequel les états capitalistes sont classés selon leur puissance économique, militaire et politique.
Les questions de « dépendance » et de "souveraineté » du point de vue de la lutte des classes
Dans ces conditions, il est indispensable d’aborder les questions de «dépendance» et «souveraineté» du point de vue de la lutte des classes. Nous devons sans aucun doute aborder cette question à cause de ses implications politiques très graves: En fait, une conception erronée conduit au soutien des solutions de gestion et à une politique d'alliances avec des sections de la bourgeoisie et avec les forces politiques défendant le système d'exploitation.
Le 19e Congrès du KKE a conclu que dans le contexte du développement inégal "le capitalisme en Grèce se trouve dans le stade impérialiste de son développement, occupant une position intermédiaire dans le système impérialiste international caractérisée par sa forte dépendance inégale des États-Unis et de l'Union européenne."
En effet, le point clé est le développement inégal du capitalisme, qui crée des relations inégales de dépendance et d'interdépendance. Des positions présentant, donc, la Grèce ainsi que d'autres pays comme des états occupant une place mineure dans la pyramide impérialiste ou comme des pays occupés ou des colonies ne sont absolument pas fondées.
Bien sûr, tant que la bourgeoisie restera à la tête du pouvoir, elle construira des relations internationales à la lumière de ses propres intérêts et sur ces bases elle conférera des droits souverains. Les notions d '«indépendance » et de «souveraineté » sont des notions de classe et doivent être abordées de telle façon que l’on puisse souligner que la classe ouvrière, ayant pris le pouvoir, peut gérer son propre pays, choisir la voie du développement correspondant à ses propres intérêts et construire des relations internationales dans le même esprit ayant dégagé le pays de l’UE, l'OTAN et autres associations impérialistes.
Quatrièmement, la nature de notre temps est une question fondamentale au sein de la préparation de la stratégie révolutionnaire. Les données objectives montrent que malgré le renversement contre-révolutionnaire du socialisme en Union Soviétique et aux autres pays socialistes, notre époque marquera la transition du capitalisme au socialisme.
Le capitalisme, pourri et rongé par des contradictions insurmontables, a épuisé ses limites historiques. L'émergence et la croissance des monopoles, des grandes sociétés anonymes, la naissance et le développement de la classe ouvrière, l'entrée du capitalisme à son stade suprême impérialiste ne font que confirmer le fait que les conditions matérielles qui permettront la construction d'une nouvelle société socialiste - communiste sont à présent mûres. Cette approche est un élément clé de l’analyse marxiste - léniniste des développements, car il prescrit la direction de la lutte des partis communistes qui ont l'obligation de contribuer à la maturation du facteur subjectif: la préparation de la classe ouvrière en tant que classe à l'avant-garde de la société capitaliste, afin qu’elle puisse mener l'alliance avec les couches populaires et affirmer son autorité.
A l’époque de transition par le capitalisme au socialisme, des positions politiques de piégeage de la classe ouvrière dans des notions bourgeoises de gestion sous forme d'étapes intermédiaires entre le capitalisme et le socialisme sont inacceptables. Toute position politique de soutien ou de participation à un gouvernement de gestion bourgeoise proclamé «progressiste» ou de «gauche», sous n'importe quelle forme, est hors place.
Le pouvoir sera soit bourgeois et capitaliste soit ouvrier. Les moyens de production, seront propriété capitaliste ou sociale. Toute solution qui reste "entre les mûrs" du système, quelles que soient ses intentions, ne peut en aucun cas être considérée comme forme d’approche de la solution socialiste. Au contraire, elle favorise la perpétuation du capitalisme en lui donnant du temps et en cultivant des illusions au sein de la classe ouvrière.
Notre parti ne diminue pas du tout l’importance de l'expérience historique et estime sérieusement la complexité des processus politiques et sociaux.
Il se penche sur les évolutions au Chili et au Portugal dans les années 70 ainsi que sur les événements récents en Chypre et en Amérique latine.
Sur base de ces réflexions, nous pouvons, de façon documentée et sur base des résultats, confirmer qu’aucune solution de gestion ne pourra servir comme route de passage au socialisme et que cela n’aurait pas pu être le cas. La raison est que cette route pérennise l'opposition entre le capital et le travail et ne peut empêcher ni les crises capitalistes, ni le chômage et l'exploitation. Au contraire, elle nourrit leurs causes, puisque le critère du développement est le profit capitaliste.
Non aux illusions parlementaires et à l’ «humanisation du capitalisme"
Les communistes, doivent, bien sûr, se battre au sein des parlements bourgeois pour promouvoir et défendre les droits du peuple, en donnant priorité en même temps à l'action extra-parlementaire ; mais cela n'a rien à voir avec l'adoption de la culture parlementaire qui favorise la confusion en promettant des solutions en faveur du peuple à travers les institutions bourgeois.
La voie parlementaire idéalisée au fil du temps par les forces de l'opportunisme est un des facteurs les plus importants de l’intégration de Partis Communistes fortes, ainsi que de la réduction des demandes des ouvriers.
L’adoption de la logique des réformes et le rejet de la voie révolutionnaire, le rejet, en d'autres mots, de la révolution socialiste constituent une retraite pénible et le déni du caractéristique plus fondamental d’un Parti communiste.
La lutte des classes a ses propres lois, qui sont fondées sur l’opposition entre le capital et le travail qui est universelle et touche l'ensemble des états capitalistes. La lutte des classes ne se limite pas au déploiement des luttes pour fixer les termes de vente de la force ouvrière. Son contexte est l'abolition de l'exploitation capitaliste et la lutte pour la conquête du pouvoir.
La perception du socialisme comme une position déclaratoire est extrêmement nuisible. Elle mortifie l’objectif stratégique lui même, l'objectif qui détermine la tactique et le comportement générale des Partis communistes, leur travail au sein du mouvement ouvrier populaire et la politique des alliances.
Même si l'eurocommunisme et d’autres courants opportunistes ont fait référence au socialisme dans leurs déclarations programmatiques, leur politique rejeta la voie révolutionnaire. Au nom des particularités nationales, ils ont lutté contre les lois de la révolution et de la construction socialistes. Aux œuvres de Carrillo et de Berlinguer le terme socialisme apparaît dépourvu de son sens : Sans le pouvoir ouvrier, la dictature du prolétariat, sans la socialisation des moyens de production et la planification centrale. Ils ont parlé de la transformation, de la démocratisation de l'état bourgeois et de la dictature des monopoles cultivant des illusions sur la possibilité des solutions favorables pour le peuple par la voie parlementaire, la gouvernance bourgeoise, l'alliance avec la social-démocratie.
Aujourd'hui apparaissent de nouvelles plates-formes opportunistes, aussi dangereuses que le «eurocommunisme», s’opposant au socialisme scientifique, comme le «socialisme de marché», le «socialisme du 21e siècle", à la recherche utopique d'un capitalisme humanisé. Dans certains cas, ils visent au nom de la «mondialisation» à réduire ou annuler l'importance fondamentale de la lutte des classes au niveau national.
En tout cas, un front commun contre l'opportunisme est un élément de confrontation avec le système capitaliste et l'impérialisme. Toute tolérance ou repli risque de corrompre le mouvement et la perspective communistes.
Le soi-disant Parti de la Gauche Européenne, qui crée des filiales dans le monde entier avec les fonds de l'UE, nuit gravement au mouvement communiste ; il est un promoteur de la stratégie de l'UE au sein du mouvement ouvrier. Il est en outre inextricablement lié à la social-démocratie et mérite, pour cela, un traitement idéologique et politique sans pitié.
En conclusion, nous pouvons dire que, de nos jours, le contenu de la lutte de masse idéologique et politique relatif à la lutte des classes et donc moderne est déterminé par la rupture, le conflit contre les monopoles, le système capitaliste et les organismes impérialistes. Il est, donc, défini par l'organisation de la classe ouvrière dans les lieux de travail, la mise en place de l'alliance entre classe ouvrière et couches populaires, sa préparation résolue pour le renversement du capitalisme, l’établissement de la société socialiste - communiste et l'abolition de l’exploitation de l'homme par l'homme.
Nous avons le devoir de ne pas perdre de vue que Marx et Engels dans leur temps, l'ère des révolutions bourgeoises, parlaient de la lutte idéologique et politique de la classe ouvrière en soi. Nous avons le devoir de penser qu’ils ont parlé de la nécessité du pouvoir ouvrier et l'écrasement de l'état bourgeois ayant profondément étudié l'expérience de la Commune de Paris en 1871.
Nous avons le devoir de prendre en considération l'expérience de la grande Révolution Socialiste d'Octobre 1917 et contribuer à l’adaptation des orientations programmatiques des Partis communistes, ainsi que de leur stratégie aux exigences de notre époque.
"L'impérialisme est la veille de la révolution sociale du prolétariat », soulignait Lénine.
Une situation révolutionnaire a pris forme après la Première Guerre mondiale en Allemagne, en Hongrie, en Slovaquie et en Italie. La situation révolutionnaire prit forme en Grèce aussi en 1944, mais la possibilité n’a pas été transformée en réalité.
Le facteur décisif pour une bataille réussie est la préparation prompte des Partis Communistes et de la classe ouvrière pour les confrontations de classe dures dictées par les exigences de notre temps.
Le caractère bourgeois démocratique de la révolution correspondait à la période de renversement de la féodalité, quand la bourgeoisie était une classe révolutionnaire. Aujourd’hui, le capitalisme a pris la place de la féodalité en exacerbant la contradiction fondamentale entre le capital et le travail.
Le programme du KKE adopté à l'unanimité par le récent 19e Congrès constate que: «Le peuple grec sera libéré par l'exploitation capitaliste et les unions impérialistes quand la classe ouvrière et ses alliés réalisent la révolution socialiste et procèdent à la construction du socialisme - communisme. L’objectif stratégique du KKE est la conquête du pouvoir révolutionnaire ouvrier, la dictature du prolétariat à fin de la construction socialiste, première étape immature de la société communiste.
Le changement révolutionnaire en Grèce sera socialiste. "
Aujourd'hui, dans des conditions non révolutionnaires, notre Parti donne priorité:
Au redéploiement du mouvement ouvrier pour qu’il devienne capable de répondre aux besoins de la lutte des classes, pour que la classe ouvrière mène à bien son rôle de classe à l’avant-garde, en tant que porteuse du changement révolutionnaire.
La classe ouvrière, avec sa position à l'avant-garde, doit devenir le chef de file de la construction de l'Alliance Populaire.
L'Alliance Populaire exprime les intérêts de la classe ouvrière, des semi-prolétaires, des travailleurs indépendants et des agriculteurs pauvres, mais aussi des jeunes et des femmes des couches ouvrières et populaires dans la lutte contre les monopoles et la propriété capitaliste, ainsi que contre l’intégration de notre pays aux unions impérialistes.
Le mouvement ouvrier, les mouvements des travailleurs indépendants dans les villes et des paysans et la forme d’expression de leur alliance, l'Alliance populaire, avec des objectifs anti- monopoles et anti-capitalistes, avec l’action avant-garde des forces du KKE dans des conditions non - révolutionnaires, constituent le modèle pour la formation d’un front ouvrier - populaire révolutionnaire dans des conditions révolutionnaires.
Dans des conditions d’une situation révolutionnaire, le front révolutionnaire ouvrier et populaire peut devenir le centre de la révolte populaire visant au renversement de la dictature de la bourgeoisie et à la prévalence des institutions révolutionnaires qui entreprendront la nouvelle organisation de la société et la mise en place du pouvoir révolutionnaire ouvrier, qui a pour fondation l’unité de production, les services sociaux, l’unité administrative, les coopératives de producteurs.
Sous la responsabilité du pouvoir des travailleurs:
Les moyens de production seront socialisés dans l’industrie, dans l’énergie et l’approvisionnement en eau, dans les télécommunications, dans le secteur de la construction et de la réparation, dans les transports publics, dans le commerce de gros et de détail, dans l’import-export. De même pour les infrastructures concentrées, dans le tourisme et la nourriture.
La terre sera socialisée, ainsi que les entreprises agricoles capitalistes.
La propriété privée et l'activité économique dans les secteurs de l'éducation, de la santé - bien-être, de la culture et du sport, des médias, seront supprimées. Tous ces secteurs seront organisés exclusivement comme des services sociaux.
Des unités de production de l'État seront créées pour la production et le traitement de produits agricoles.
Des coopératives agricoles de producteurs seront encouragées.
La planification centrale intègre la main-d'œuvre, les moyens de production, les matières premières et d’autres matériaux industriels et de ressources, dans l'organisation de la production, des services sociaux et administratifs. C'est une relation communiste de production et de distribution qui relie les travailleurs avec les moyens de production, les organisations socialistes.
Le renversement du socialisme constitue un coup dur pour le mouvement communiste et les causes du renversement enseignent la conformité essentielle avec les lois de la construction socialiste, la conformité avec les principes révolutionnaires de la construction et du fonctionnement des partis communistes, la vigilance idéologique et politique pour la prévention des erreurs et des déviations opportunistes. C'est un devoir de grande importance. Néanmoins, la contre-révolution ne peut pas occulter la contribution historique irremplaçable du socialisme qui avait été construit au 20ème siècle pour le progrès social. L'attitude de chaque Parti communiste est jugée par rapport à la défense du socialisme contre les attaques calomnieuses des forces bourgeoises et opportunistes.
Chers camarades,
Le KKE, qui a pris la responsabilité de l'organisation des réunions internationales après la contre-révolution, va poursuivre l'effort pour l'action conjointe et la formation d'une stratégie révolutionnaire unifiée du mouvement communiste, malgré les difficultés.
Il continuera à contribuer aux réunions internationales des partis communistes en insistant sur la préservation de leur caractère communiste face à des vues ou des plans qui encouragent la transformation des réunions en un espace de la «gauche».
Notre parti est opposé de manière décisive à la transformation du Groupe de travail en un «centre de guidance», directement ou indirectement, et rejette l'adoption des positions qui violent des principes communistes déjà testés, en introduisant ainsi des positions qui mènent à l'appui de la gestion bourgeoise.
Le KKE consacre ses forces, comme il l'a toujours fait, pour la coordination de la lutte des partis communistes en Europe et considère que l'INITIATIVE des partis communistes et ouvriers pour la recherche et l'étude des questions européennes est une grande réussite, pour le renforcement de la lutte contre l'UE impérialiste.
Dans les conditions de la crise du mouvement communiste, notre parti soutient l'idée de la création d'un pôle marxiste-léniniste discret et aussi l'effort de la «Revue communiste internationale», dans laquelle participent les journaux théoriques de onze partis communistes".
8-9 Novembre 2013