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En nous approchant la 20e Réunion internationale

Note d’information du KKE aux représentants des Partis communistes et ouvriers qui participeront à la 20e Réunion internationale des Partis communistes et ouvriers

Sur la situation en Grèce et l’activité du KKE

Chers camarades,

Cette note d’information brève a pour fonction d’informer sur les développements dans notre pays, ainsi que sur l’activité du KKE, qui accueille cette année la 20e Réunion internationale des Partis communistes et ouvriers.

Comme vous le savez, la Grèce a connu une crise économique capitaliste profonde en 2008, qui a été accompagnée des mesures antipopulaires et anti-ouvrières dures, dans les efforts des gouvernements bourgeois et de l’UE de faire supporter le poids de la crise aux travailleurs. Une grande partie du peuple s’est opposé vivement à ces efforts, des grandes grèves ont éclaté dans le pays, les communistes et les syndicats de classe qui se regroupent dans le Front militant de tous les Travailleurs (PAME) étant à l’avant-garde. Le système bourgeois a procédé à unredéploiement, avec l’apparition de nouveaux partis, qui sont prêts à gérer le système bourgeois dans les nouvelles conditions.  En fait, depuis 2015, la crise est gérée par le gouvernement de coalition composé du nouvel parti social-démocrate SYRIZA et du parti nationaliste ANEL, continuant la politique antipopulaire des gouvernements précédents sociaux-démocrates et de droit.

Le gouvernement SYRIZA-ANEL a célébré le 21 août 2018 la sortie officielle de la Grèce des mémorandums. Il a essayé de cultiver un climat d'euphorie parmi le peuple, que maintenant sa vie quotidienne commencera à changer pour le mieux. Il a même qualifié ce développement de « retour à la normale » et de « début d'un développement équitable. »

Le KKE a immédiatement réfutée la propagande gouvernementale ci-dessus par des arguments et voila pourquoi:

La vérité est que les mémorandums, c’est-à-dire les accords des gouvernements grecs avec l'UE et le FMI pour accorder des prêts à l’économie grecque, moyennant des mesures anti-ouvrières et antipopulaires, n’ont pas précédé, mais ils ont suivi la manifestation de la crise économique capitaliste en Grèce en 2009. Cette crise, les causes se trouvant dans le mode de production capitaliste lui-même, a manifesté en Grèce avec la réduction de la production et l'aggravation  de la dette publique, dont les causes ont été analysées précédemment. La manifestation de la crise capitaliste en Grèce a conduit, entre autres, à la signature par les gouvernements de la ND et du PASOK de deux mémorandums, ainsi que d’un troisième mémorandum par le gouvernement SYRIZA-ANEL avec les institutions impérialistes de l'UE et du FMI, les prêteurs étrangers du pays. Ces mémorandums prévoyaient des centaines de mesures – engagements, que les gouvernements grecs se sont engagés à mettre en œuvre et ils les mettent en œuvre au cours de toutes ces années, avec le plein appui de la Fédération hellénique des Entreprises (SEV) et d'autres associations du grand capital. Ils n’étaient pas imposés « par des étrangers », mais il s’agissait d’un plan stratégique du capital pour qu’il puisse attendre à nouveau des taux de rentabilité, déplaçant la charge  de la crise sur les travailleurs.

Le système bourgeois a démontré qu’il a des réserves, comme il a était mis en évidence par l’arrivée au pouvoir gouvernemental de SYRIZA, qui a poursuivi la politique antipopulaire, ce qui a résulté en 700 lois antipopulaires adoptées au cours de ces 10 années.

Pour restaurer la rentabilité du capital, la valeur de la force de travail a baissé, avec les énormes réductions des salaires et des pensions, ainsi qu’avec la diminution des gains sociaux, la réduction importante des dépenses budgétaires pour des dépenses sociales, et la fiscalité lourde du peuple. Les pertes au revenu populaire sont de l’ordre d'environ 30 à 40%.

Le gouvernement SYRIZA-ANEL ment quand il parle d'une « nouvelle ère » après les mémorandums, parce que:

  • Les centaines de lois antipopulaires demeurent! Il y a des engagements envers le capital et les unions impérialistes à ce qu’il continuera cette politique antipopulaire, qui profitera à la soi-disant « compétitivité » et « l'esprit d'entreprise », à savoir l'augmentation des profits du capital.
  • Il a accepté même des nouveaux coups aux droits populaires, qui seront mise en œuvre dès l'année prochaine.
  • Avec le soi-disant « semestre européen », le « pacte pour l'euro+ », le « pacte budgétaire », la «gouvernance économique renforcée », comme dans les autres pays qui sont dans l'UE, l'UE surveillera strictement la poursuite et l'escalade de l'attaque antipopulaire. En outre, des mesures antipopulaires sont prises dans les autres pays de l'UE aussi, où il n’y a pas des mémorandums comme en Grèce.

Mais même s'il n'y avait pas de supervision par l'UE, il y aurait - comme il y a dans toute société capitaliste - la «supervision» du grand capital, des monopoles et leur objectif d’accroître leur rentabilité. Pour cette raison, il ne peut pas y avoir de «développement équitable » dans des conditions capitalistes.

 

Le gouvernement SYRIZA-ANEL est le porte-drapeau des États-Unis, de l’OTAN et de l’UE dans notre région

 

En même temps, le gouvernement SYRIZA-ANEL est devenu le porte-drapeau des États-Unis, de l’OTAN et de l’UE dans notre région. Il participe activement à toutes les opérations militaires des organismes impérialistes de l’OTAN et l’UE. Il a cédé de bases militaires en Grèce aux États-Unis et à l'OTAN, comme la base de Souda (Crète), qui est devenue énorme dans le cadre de renouvellement de l’alliance militaire avec les États-Unis. Les installations militaires d’Araxos sont en cours de rénovation pour pouvoir recevoir des armes nucléaires. Il met en place de nouvelles bases militaires dans d’autres régions du pays aussi pour les plans impérialistes (p.ex. à Alexandroupoli, à Syros). Il a invité l’OTAN de déployer sa flotte en mer Égée, en utilisant les immigrants en tant que prétexte. Le gouvernement présente ces développements en tant qu’ « amélioration du rôle de la Grèce », et il est évident qu’il espère des avantages en retour pour la classe bourgeoise de la Grèce. Entre autres, afin de faciliter l’adhésion des Balkans occidentaux à l’OTAN et l’UE, il cherche à clore des questions avec l’ARYM et l’Albanie. Ces développements sont particulièrement dangereux pour notre peuple qui est impliqué dans les antagonismes inter-impérialistes.

L’activité du KKE

 

Le KKE est à l’avant-garde de la lutte des travailleurs et des jeunes contre la politique antipopulaire du gouvernement SYRIZA-ANEL, ainsi que contre la politique étrangère de soutien des plans impérialistes.

Alors que le gouvernement SYRIZA-ANEL cherche à convaincre le peuple qu’une « nouvelle ère » commence, après l’expiration formelle des mémorandums avec les prêteurs, il semble contrarié que le KKE révèle la vérité. Ce n’est pas un hasard alors s’il recourt à des mesures de répression contre les communistes . En même temps le système bourgeois utilise l’organisation nazie criminelle d’Aube dorée en tant qu’intimidateurs contre le mouvement populaire, le procès de laquelle continue pour la cinquième année, sans résultat (http://inter.kke.gr/fr/articles/Les-fascistes-seront-ecrases-par-la-lutte-du-peuple/).

Au cours de ces années le rôle de premier plan du KKE et des syndicats de classe luttant dans les rangs du Front militant de tous les Travailleurs (PAME) est très importante, organisant la lutte ouvrière et populaire, réalisant des dizaines de mobilisations de grève, des centaines de manifestations, des occupations des ministères etc.

En dépit des difficultés, le rôle de SYRIZA, de la nouvelle social-démocratie et des autres partis bourgeois a été révélé; il y avait de la résistance populaire, de nouvelles positions dans le mouvement syndical de la classe ouvrière et des couches populaires ont été conquis, la lutte des travailleurs continue avec la revendication des demandes qui sont fondées sur leurs besoins contemporaines. La nécessité de la lutte anticapitaliste, anti-monopole avec l'adversaire réel, le capital et son pouvoir, est mise en évidence.

Il y a de la sortie pour le peuple! Elle se trouve dans la lutte avec le KKE, pour le regroupement du mouvement ouvrier et le renforcement de l'Alliance sociale, contre les plans du gouvernement, de l'UE et des ses partis qui servent les profits du capital, pour l'élimination de toutes les lois antipopulaires, le remplacement  du revenu ouvrier populaire, le rassemblement des forces qui enverront à la « poubelle de l'histoire » la barbarie capitaliste et construiront une nouvelle société sans crises, chômage et guerres. Une société socialiste - communiste, avec la socialisation des moyens de production, la planification centrale de l'économie, le désengagement des unions impérialistes de l'UE et de l'OTAN, avec le pouvoir ouvrier.

Les dizaines d’événements dans le cadre du Festival consacré aux 100 ans du KKE et aux 50 ans de la KNE, qui ont eu lieu dans toute la Grèce, avec la participation massive des travailleurs et des jeunes, ont envoyé un message d’espoir dans cette direction.