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Discours du SG du CC lors de l’événement dédié au 100e anniversaire du KKE
Stade dela Paix et de l’Amitié - Dimanche 25 novembre 2018
ChersAmis,
Chers Camarades,
Un siècle de lutte et de sacrifice, le KKEà l’avant-garde!
Oui, le Parti communiste grec honoré vient de fêter un siècle de vie et d’action.
Nous sommes fiers de célébrer cet anniversaire ici au Pirée, la ville où notre parti est né, où son premier Congrès fondateur a eu lieu du 17 au 23 novembre 1918.
Nous sommes fiers de célébrer avec vous toutes et tous.
Des jeunes, hommes et femmes,de toutes ces décennies de notre Parti.
Nous saluons particulièrement nos anciens camarades qui ont été mis à feu et à sang et sont aujourd’hui parmi nous, malgré des problèmes de santé.
Mais aussi les centaines de jeunes de la KNE âgés de 14 à 18 ans, qui n’ont rejoint nos rangsque cette année.
C’est avec une joie particulière que nous accueillons nos petits amis qui se s’unissent sous la « Montgolfière rouge ».
Nous sommes fiers et c'est un honneur spécial pour nous d’accueillir nos camarades, les représentants des 91 Partis communistes et ouvriers du monde entier,qui luttent pour une vie meilleure dans tous les pays, sur chaque continent, partout dans le monde, et de célébrer avec eux.
Le KKE, depuis sa fondation, est fidèle au principe de l'internationalisme prolétarien et exprime sa solidarité internationaliste sous plusieurs formes.
Nous honorons les combattants et combattantes de chaque pays du monde.
Nous honorons la mémoire de nos camaradesqui ne sont plus parmi nous,comme celle du camaradeFidel Castro, chef de la révolution cubaine. De la mort duquel aujourd’hui se complètent deux ans.
Chers Camarades,
Nous avons déjà largué les amarres pour le nouveau siècle, avec nos symboles bien connus, lafaucille et le marteau, avec nos principes, le marxisme-léninisme, l'idéologie communiste, notre programme moderne et le drapeau rouge bien haut envoyant le message : « Prolétaires de tous les pays unissez-vous! ».
Nous avons déjà largué les amarres pource siècle, pour l’époque du passage nécessaire du capitalisme au socialisme.
Dans une époque, où plusieurs voix nous disaient et nous disent haut et fort que « là où périssait le monde pourri, là il s’est fortifié de nouveau, et nos soulèvements ne sont pas d’actualité»…
Mais l'histoire elle-même de la lutte de classeincessante leur prouve le contraire, lesœillets rouges, les mots d’ordre, les drapeaux, les poings levés, la chanson contemporaine des jeunes enfants « qui ne tolèrent pas l’injustice» les contredit.
Les 100 ans d'histoire du Parti Communiste de Grèce les contredisent, les milliers de personnes anonymes et connues, qui avec leur lutte et leur sacrifice ont écrit page par pagecette histoire fascinante.
Nous honorons tous ceux qui ont écrit humblement«nous n'avons pas fait grand- chose».
Nous sommes reconnaissants à tous et à toutes qui sont restés debout pendant ces 100 ans.
A tous ceux pour lesquels l’écrivain grec DimitrisHatzisa écrit dans son œuvre «Mourghana»:
«Ils croient en leurs cause juste et c'est pourquoi ils se battent bien.
Ils sont conscients de leur devoir et c'est pourquoi ils se plient à leur équipe et meurent lorsqu’il le faut.
Dans la cohabitation harmonieuse du groupe discipliné, le cœur se calme et l'esprit trouve son équilibre.
Ils aiment leurs camarades, leur patrie, ils aspirent à la victoire.
Ils sont simples et heureux.
C'est pour cela qu’ils chantent tellement.
Ils aiment la vie, ses biens, la paix.
Ils sont calmes et émotionnels.
C'est pour cela qu’ils s’émeuvent et pleurent pour le premier.
Ils sont tous comme ça.
Ils se battent bien, ils chantent beaucoup et ils pleurentpour un rien».
Dans l’époque difficileque nous vivons, leKKE a été chargé de porter hautle soleil de nouveau, de garder la tête dutravailleur haut.
Et nous avons alors réalisé qu'il ne suffit pas de chanter « aidez-nous à lever le soleil un peu plus haut», mais qu’il fallait le porter sur nos épaules.
Il fallait écrire de nouvelles chansons. Et c’est ce que des milliers de jeunes communistes ont fait, parce qu’ils ont pris et ont gardé le flambeau de leurs camarades plus âgés des premiers noyaux communistes, des combattants de l'ELAS, de l’EAM, des combattants, hommes et femmes, de l’Armée Démocratique de Grèce, de tous ceux qui ont survécu aux années dures de la dictature, à tous les tournants de la lutte de classe.
Nous avons gardé ce flambeau fermement, nous ne l’avons pas perdu.
Voilà pourquoi lorsque le drapeau rouge est descendue du Kremlin, nous avons crié: «Camarades, haut le drapeau, l'espoir réside maintenant dans la lutte des peuples. »
Nous sommes allés contre le courant, nous avons fermé les oreilles au chant des sirènes, nous avons embêté certains camarades et amis qui voulaient qui voulaient aller tout doucement, qui nous demandaient de mettre de l’eau dans notre vin.
Nous ne l’avons pas fait et il a été prouvé que nous avons eu raison, parce que nous savions qu’à la fin, le verre n’aurait plus que de l’eau, de l’eau sombre et dangereuse.
Et nous ne l’avons pas fait parce que notre Parti, avec ses 100 ans d’expérience sur ses épaules, n’a pas le luxe de faire des erreurs qui feraient reculer le mouvement, qui lui enlèverait la capacité de se reconstituer, de contre-attaquer, d’aller de l’avant et de viser le pouvoir barbare des exploiteurs.
En allant contre le courant, nous avons gagné la conscience de nouveaux combattants avec le mot d’ordre à la fois le plus simple, le plus essentiel qui est né dans les rues de la lutte :
«Sans toi aucun engrenage ne fonctionne, travailleur tu peux sans le patronnat».
C’est avec ce mot d’ordre que nous parlons tous les jours au cœur et à la tête des ouvriers contemporains, des chômeurs, de tous ceux qui gagnent leur pain à la sueur de leur front.
Aujourd’hui où chaque mot du KKE est confirmé par la vie elle-même, nous sommes fiers de ne pas avoir reculé devant les difficultés.
Nous avons tenu la même attitude de vie que des milliers de combattants.
Nous sommes fiers pour ne pas avoir signé de déclarations de repentance face au système de l’exploitation.
Nous sommes fiers parce que nous sommes restés fidèles au dire de Lénine : « Dire la vérité et encore la vérité même quand celle-ci est désagréable ».
Et, des vérités, nous en avons dit plusieurs, désagréables pour plusieurs ...
Chers amis, chers camarades,
Nous avons dit et nous continuons à dire de nombreuses vérités.
De révéler que la démocratie parlementaire bourgeoise est une forme d’exercice du pouvoir capitaliste. Elle ne peut pas cacher sa nature et son contenu, qu’elle est, en réalité, une dictature du capital, une dictature des monopoles.
Parce que, indépendamment de la forme que prend le système politique, l’état reste un état de classe, antipopulaire, orienté vers l’intensification de l’exploitation de la classe ouvrière et de l’oppression des couches populaires tant lors de la phase de la crise économique capitaliste que lors de la phase de croissance capitaliste. Et, naturellement, ceci n’a pas changé lors des années de la prétendue gouvernance de gauche. Bien au contraire.
L’expérience de notre longue histoire de 100 ans nous donne, aujourd’hui, la capacité de maintenir un front idéologique – politique stable contre toute forme de la dictature du capital, celle nazie – fasciste aussi bien évidemment. La capacité de révéler que la classe bourgeoise et ses partis ne se tiennent pas au compromis ni de la démocratie bourgeoise qu’ils ont eux-mêmes établis avec la légitimité bourgeoise limitée.
Lorsqu’ils le jugent nécessaire, ils ont recours à des coups d’états militaires et politiques, en suspendant leurs propres lois, afin d’intensifier la violence et la répression étatique et sous toute autre forme, d’avoir recours à la suspension des libertés politiques et syndicales, si limitées qu’elles soient.
Nous avons dit la vérité sur SYRIZA, avant même qu’il prenne les règnes du gouvernement et qu’il prenne sa place à côté des partis de gestion bourgeoise, pour poursuivre le même chemin antipopulaire.
Nous avons prévenu sur le fait que tout gouvernement bourgeois, indépendamment de ses mots d’ordres, de ses intentions, de son nom, sera de nature antipopulaire, pire encore que le précédent, car le pouvoir des monopoles devient encore pire pour le peuple donc par conséquent ses organes aussi, ses gouvernements. La preuve est la vie elle même, les droits de la classe ouvrière.
La balance qui montre la perte pour la classe ouvrière, pour le peuple est au plus bas, car au plus bas se trouvent les salaires et les retraites, les droits au travail et à la Sécurité Sociale. Et plus des poids sont chargés au peuple plus les profits du capital augmentent.
SYRIZA lors de ses quatre ans de gouvernance, a eu le temps de charger sur le dos du peuple encore un Mémorandum, le troisième, des centaines de lois anti-ouvrières, des excédents budgétaires ensanglantés et une dette qui sera portée par les générations qui ne sont pas encore nées.
Et tout cela pour que la classe ouvrière paie l’addition de la crise économique et celle de la compétitivité du capital dans les Balkans, en Europe, dans le monde. Voilà comment fonctionne la balance du capitalisme : lorsque la classe ouvrière perd, le capital gagne.
SYRIZA a eu le temps d’appliquer une par une les exigences du capital pour se vanter aujourd’hui que son gouvernement a réussi là où les autres ont échoué. Il a eu le temps de faire baisser encore plus les exigences des gens qui, pour survivre à la crise, étaient obligés d’accepter quelques miettes, d’accepter le moindre.
D’ailleurs la récente justification, par les lèvres de Tsipras, des memoranda, la plus grande insulte envers ceux qui toutes les années précédentes se sont battus contre les mesures anti-ouvrières et ont défendus leurs droits et leurs acquis, fait partie de sa contribution au système.
Il investit dans la déception, dans le fatalisme et le compromis pour immobiliser, casser le mouvement ouvrier populaire. Ils veulent le mouvement ouvrier populaire au bord du système, avec des buts dans la limite du possible, c’est-à-dire à la limite de la pauvreté et que chacune de ses luttes pour un changement radical soit remis à la Seconde Révélation.
SYRIZA qui a pris la place de la social-démocratie dans le système politique bourgeois, en conservant son noyau aventureux hasardeux opportuniste, a prouvé qu’il pouvait mener à bien sa mission plus facilement que la Nouvelle Démocratie (ND) et plus facilement aussi que le PASOK en faillite.
Ses gouvernements se sont prouvés plus efficaces pour le capital, la classe bourgeoise, l’UE et les Etats-Unis. Surtout à cause de leur capacité à réduire les résistances populaires, à manipuler le radicalisme, à corrompre des consciences.
C’est pour cela d’ailleurs qu’il bénéfice du plein soutien du capital, qui n’aura pas bien sûr de problème à soutenir de nouveau un gouvernement de la ND, quand SYRIZA sera en faillite.
Les lignes séparatives fausses dans sa confrontation avec la ND, servent leur effort commun de cacher leur convergence sur les points stratégiques, ceux qui sont finalement cruciaux pour la vie du peuple.
Ni la distinction entre « l’ancien » et « le nouveau » système politique des partis, ni le fauxdilemme « progrès ou conservation » peuvent cacher que SYRIZA et la ND, ainsi que les autres partis bourgeois, se battent pour les monopoles, pour qui soutiendra plus efficacement leur pouvoir.
C’est une provocation de présenter comme « progrès » la proposition gouvernementale sur la reforme constitutionnelle, qui a comme but principal la garantie de stabilité du système et de ses gouvernement, n’importe si la majorité parlementaire se forme par un seul parti, la garantie de la continuité bourgeoise des mécanismes étatiques, indépendamment des changements des partis au gouvernement.
Ce but est commun tant pour SYRIZA que pour la ND, afin de ne pas perturber l’application de la politique antipopulaire.
Bien sûr, le progrès n’est pas l’embellissement, la restauration du système corrompu politique, qui a perdu sa crédibilité envers le peuple.
Le progrès est l’usage de toute difficultés, de toute rupture, d’instabilité du système barbare, afin que le peuple puisse empêcher l’œuvre antipopulaire, mettre des obstacles, gagner du temps pour organiser sa contre-attaque.
Le progrès, enfin, est de renforcer le doute et le mécontentement populaire contre le système bourgeois pourri et que ce mécontentement rencontre la proposition politique de sortie du KKE.
Dans la proposition politique du KKE, dans son renforcement, dans le renforcement de la lutte anticapitaliste, du reconstruction du mouvement ouvrier, dans le renforcement de l’alliance sociale, se trouve la force qui peut empêcher la hausse de l’extrême droite, du nazisme, du fascisme.
Et non pas dans les « fronts » et les « alliances » divers de SYRIZA, qui essaie de mettre de nouveaux pièges, afin d’emprisonner tout ce monde qui a des mémoires vives, des traditions de lutte et la volonté d’agir contre l’extrême droite et le nazisme.
La hausse de l’extrême droite et du nationalisme ne peut être empêchée par celui qui a pris le rôle de porteur du drapeau de l’OTAN, parce que l’OTAN renforce des forces nationalistes, même fascistes, afin de promouvoir la politique du « diviser et régner ».
Elle ne peut être coupée par celui qui signe des accords pour donner soit disant résoudre la question de l’appellation, mais qui dans son fond vise à promouvoir l’intégration du FYROM voisin dans l’alliance de loup de l’OTAN, en laissant des marges pour l’irrédentisme et en donnant ainsi l’opportunité à des forces nationalistes de notre pays de cultiver leur propre irrédentisme, avec le slogan antihistorique connu : « la Macédoine est une et est grecque ».
La hausse de l’extrême droite et du nationalisme ne peut être coupée par celui qui blanchit l’impérialisme américain à chaque occasion, qui prénommeTrump, qui a été soutenu par le Ku Klux Klan, « diaboliquement bon », qui pose avec les nazis de l’Aube Dorée à Kastelorizo et qui est le principal responsable pour le retard inacceptable du procès de l’organisation criminelle de l’Aube Dorée, résultant à ce que les criminels nazis circulent encore librement.
Dans tout cas, elle ne peut pas être coupée par celui qui collecte des éloges de la partldes institutions de l’UE, dont l’idéologie officielle est l’anticommunisme, la théorie antihistorique des deux extrêmes, l’équation du communisme avec le nazisme.
Chers amis,
Chers camarades,
Pour cette UE, ainsi que pour toutes les alliances impérialistes, le KKE n’a pas mâché ses mots. Dès le début, il a révélé son caractère comme l’union des états capitalistes de l’Europe.
Il a fait la même chose avec l’OTAN, cette machine meurtrière impérialiste des guerres et des interventions.
Aujourd’hui, plus d’ouvriers, des personnes des couches populaires, réalisent que cette UE ne change pas, qu’elle ne peut pas devenir favorable aux peuples et aux ouvriers, qu’elle est et reste profondément réactionnaire.
Telle elle était aussi quand le KKE mettait en garde contre son prédécesseur, la CEE, puis contre le traité de Maastricht, le mémorandum des mémorandums.
Nous n’avons pas célébré l’UME et l’euro, comme l’ont fait les eurosceptiques d’aujourd’hui.
L’UE reste réactionnaire, n’importe que se soient les forces sociale-démocrates qui sont renforcées ou les néolibérales ou celles de l’extrême droite.
Parce que son objectif essentiel est de protéger les profits et la compétitivité des monopoles de ses états-membres, dans la compétition internationale impitoyable.
Cet objectif est atteint avec l’attaque continue impitoyable contre la classe ouvrière, afin d’abaisser tant que possible les salaires et les pensions, le revenu ouvrier, afin que les groupes monopoles deviennent plus forts.
L’attaque continue contre la classe ouvrière et ses droits est une situation normale dans tous les pays de l’UE, n’importe s’il y a des mémorandums ou pas.
En Allemagne qui avait le rôle de locomotive, en France et en Italie qui sont restées derrière et dans des pays comme la Grèce qui est restée toute dernière et essoufflée à cause de sa grande dette.
Aujourd’hui, plus de personnes comprennent ce que le KKE veut dire quand il parle d’alliances de loup.
Parce que dans l’UE, il n’y a pas eu, ni peuvent exister des relations égales parmi ses états-membres, car la solidarité parmi les monopoles ne concerne que l’accord d’attaque contre les peuples.
Comme dans chaque alliance impérialiste, à l’intérieur de l’UE règne la croissanceinégale, la compétitivité, les relations inégales parmi les états.
Et la compétitivité parmi les grands de l’UE, l’Allemagne, la France, l’Italie, tient bon toujours, en rendant son avenir encore plus incertain.
En effet, les nouvelles ne sont pas bonnes, non pas seulement pour l’économie européenne, mais aussi pour l’économie capitaliste internationale. La possibilité de manifestation d’une nouvelle crise plus profonde de suraccumulation des capitaux existe.
Il n’y a pas eu de hausse spectaculaire depuis la crise de 2008 et cela se reflète aussi dans la dette internationale accumulée, dans les combines des bourses pour augmenter la rentabilité, dans les investissements privés industriels relativement limités, surtout dans les économies capitalistes, telles que les Etats-Unis et la Grande Bretagne.
Des centres impérialistes ont recours aux outils dudit protectionnisme – tels que les mesures prises par Trump – afin de protéger leurs monopoles. Ainsi, les contradictions et les problèmes sociaux s’aggravent.
Ainsi les promesses de SYRIZA et de la ND pour une croissance capitaliste « calme à long terme » sont des contes des fées.
Des risques similaires se trouvent dans l’implication de plus en plus grande du pays dans les plans et les interventions des Etats-Unis et de l’OTAN dans la région, sur laquelle la ND et les autres partis du bipolarisme bourgeois sont en essentiellement d’accord.
La seule contradiction qui existe entre SYRIZA et la ND est qui est plus OTAN que l’OTAN lui-même.
Qui est le leader du blanchissage de l’impérialisme américain ?
La ND et le PASOK, qui nous disaient pendant des années que les américains sont nos amis et leur donnaient « terre et eau », ou SYRIZA qui sur deux présidents des Etats-Unis, d’abord Obama, nous donnait des leçons de démocratie et puis sur Trump, a battu tous les records d’effronterie, a donné des nouvelles bases, des ports, des aéroports, des chantiersnavaux et d’autres infrastructures pour les besoins de l’OTAN et des Etats-Unis ?
SYRIZA et la ND ont soutenu les décisions dangereuses de l’OTAN, qui constituent une préparation de guerre contre la Russie, l’actualisation de ses plans, même avec l’utilisation de nouvelles armes destructives ultramodernes, incluant des armées nucléaires, ils ont fait voler les dépenses budgétaires d’armement de guerre au taux scandaleux de 2% du PIB.
SYRIZA et la ND se complètent sur la soit disant sécurité et st stabilité que la participation aux plans impérialistes dangereux confère à notre pays, à notre peuple.
Ils se disputent seulement pour savoir qui portera le drapeau de l’OTAN et des USA, qui aura les relations les plus étroites avec l’ambassadeur américain : SYRIZA qui l’a introduit dans tous les Ministères ou bien la ND et le PASOK qui lui ont accordé un laissez-passer dans toutes les Régions et les Municipalités où ils disposent de la majorité ?
Et, alors que toute la région, des Balkans, de la mer Egée, du Moyen-Orient à la Méditerranée de l’Est est une véritable poudrière, les partis politiques de la gestion bourgeoise se disputent pour savoir qui servira le mieux les intérêts de la classe bourgeoise dans la région. Qui d’entre eux deux pourra garantir une part des monopoles grecs. Et presque tous se sont lancé dessus afin de s’emparer des richesses de cette région. Les USA, l’OTAN, des pays de l’UE comme l’Allemagne, la France mais également la Grande-Bretagne, la Russie, la Chine et ainsi que des puissances régionales telles, entre autres, la Turquie et Israël et autres sont en féroce compétition.
Chers amis, chers camarades,
Notre peuple ne peut pas attendre que les sirènes de la guerre impérialiste retentissent.
C’est maintenant qu’il doit se soulever, intensifier sa lutte contre la guerre impérialiste.
Exiger que la Grèce ne serve pas de centre d’opérations des impérialistes.
Que la base militaire de Souda et toutes les bases militaires en Grèce soit closes.
Que les soldats grecs qui participent à des missions au-delà de nos frontières soient rapatriés.
Notre peuple ne peut pas attendre utopiquement que l’OTAN soit dissout par lui-même, que l’UE devienne l’Europe des peuples !
C’est maintenant qu’il doit intensifier sa lutte pour le désengagement de l’UE et de l’OTAN, comme de toute alliance impérialiste, avec le peuple lui-même comme maître de sa maison dans son propre pays, aux commandes de la société et de l’économie.
Car si les peuples dans chaque pays étaient vraiment maîtres de leur maison, ayant entre leurs mains les clés du pouvoir et de l’économie, ils trouveraient les moyens de résoudre tous leurs éventuelles différences au profit de la prospérité populaire commune.
Le KKE consacre toutes ses forces, se met en avant dans la lutte contre les guerres et les interventions impérialistes, en tant que dépositaire de son centenaire héroïque.
Il a écrit des pages héroïques au profit des intérêts de la classe ouvrière et des couches populaires.
Lors des heures difficiles il sera à l’avant-garde de la lutte pour la défense de l’intégrité territoriale et des droits souverains de notre patrie, pour que tout agresseur étranger qui oserait attaquer la Grèce soit anéanti.
Mais également, dans cette situation aussi, le peuple ne doit avoir aucune confiance, aucune tolérance envers le gouvernement bourgeois qui porte de lourdes responsabilités car il a tout cédé au capital, à l’UE et à l’OTAN.
Aucune tolérance, aucun soutien à la classe dirigeante qui participe à la guerre pour faire avancer ses propres intérêts économiques.
Il est nécessaire que notre peuple, la classe ouvrière gagne définitivement et construise son propre pouvoir ouvrier, la société socialiste, qui constitue la seule issue pour l’abolition des causes des guerres impérialistes.
Seulement ainsi le peuple et ses enfants pourront vivre en paix, en ayant accès à l’emploi et à une éducation de haut niveau.
C’est ainsi que seront abolies l’exploitation, le chômage, la pauvreté et les guerres.
Pouvons-nous vivre mieux, nous-mêmes et nos enfants ?
Notre réponse catégorique est : OUI, NOUS POUVONS.
Car notre pays possède aujourd’hui de grandes possibilités productives inexploitées, qui peuvent se libérer seulement par la socialisation des moyens de production par le pouvoir ouvrier, avec une planification scientifique de la production et un contrôle ouvrier à tous les niveaux d’organisation.
Car notre pays dispose d’importantes sources énergétiques internes, une richesse minérale remarquable, un potentiel ouvrier spécialisé et des moyens pour soutenir la production industrielle et agricole immédiatement, pour couvrir une grande partie des besoins populaires, comme les besoins alimentaires, énergétiques, de transport, de construction de travaux publics et d’infrastructure et de logement populaire. La production agricole peut soutenir l’industrie dans divers secteurs.
Les conditions existent pour satisfaire non pas les besoins populaires en général, mais aussi bien les besoins populaires contemporains dans le cadre d’une organisation radicalement différente de l’économie et de la société.
L’issue est la socialisation de la richesse minérale, de l’énergie, des télécommunications, des transports, du commerce, de la terre, des entreprises capitalistes agricoles et d’élevage, des sources productrices de richesses ; tout doit devenir propriété sociale.
A l’aide de ces outils, le pouvoir ouvrier peut planifier l’économie au niveau central, renforcer développement des branches et de la périphérie, faire en sorte que la production agricole et industrielle et les services sociaux se développent analogiquement, en fonction du critère de la satisfaction des besoins populaires de plus en plus amplement.
Cette économie planifiée centralement, sur la base de la propriété sociale des moyens de production, est la seule qui peut donner une solution définitive au problème du chômage.
Abolir l’activité entrepreneuriale dans les domaines de la santé, de la sécurité sociale, de l’éducation, de la culture, du sport, développer des services sociaux exclusivement publics, gratuits, revalorisés, des services sociaux modernes.
Protéger la maternité, les enfants, les personnes âgées, mettre en place des conditions de temps libre pour les travailleurs, en particulier les femmes, favoriser leur participation aux organes du pouvoir ouvrier, du bas jusqu’en haut.
La participation ouvrière et populaire, le contrôle, commencera par les unités de production par des représentants élus et révocables, et s’étendra à chaque branche et région. Dans les organes de pouvoir élus, à part les ouvriers, seront représentés également les agriculteurs en coopérative, les étudiants, les retraités.
Même au niveau de l’organe suprême du pouvoir pour l’ensemble du pays, les représentants élus ne seront pas permanents mais révocables.
Voici donc en quelque mots notre plan, la proposition que nous soumettons au peuple.
Et cette proposition est réaliste et nécessaire car elle est avant tout en faveur de la classe ouvrière, du peuple.
Car réalisme et nécessité sont avant tout la concordance entre la vie et la prospérité avec les progrès de la science et de la technologie.
Que le peuple et la jeunesse jouissent d’infrastructures modernes. Et non pas que les aiguilles de la montre, que la vie reviennent en arrière et que les nouvelles générations vivent dans des conditions pires que celles au paravent, car au nom du réalisme les droits et les acquis sont rayés, nous sommes impliqués dans de nouveaux dangers de guerre.
Réaliste et nécessaire est le monde nouveau, le socialisme-communisme.
Chers amis, chers camarades,
Nous avons déjà bien entamé notre traversée du nouveau siècle car nous avons lu, étudié, estimé le siècle précédant avec les erreurs et les faiblesses, les hauts et les bas, en ayant corrigé des injustices et des erreurs qui ont eu lieu dans cette dure et grande marche à travers ce centenaire.
Nous avons regardé dans les yeux le socialisme que nous avons connu, sans rejets en bloc, nous avons discuté des véritables problèmes du socialisme, et au temps où on montrait du doigt, en guise d’épouvantails, Lénine et Staline, nous avons démontré de notre côté pourquoi la contre-révolution l’a emporté, pourquoi il y a eu ce recul historique, sans doute provisoire, dans la marche globale en avant de l’humanité.
Nous avons tiré les enseignements du nouveau plan nécessaire. Nous avons travaillé de manière exhaustive et analytique sur notre programme, sur le contenu de la planification centrale scientifique.
Nous insistons sur le fait qu’historiquement, depuis des décennies déjà, les capitalistes et leur classe sont inutiles, les ouvriers peuvent devenir pluri scientifiques, directeurs de leur vie, nos enfants peuvent devenir agronomes, ingénieurs, bâtisseurs de la vie nouvelle, musiciens des grandes compositions pour le nouveau monde, le socialisme.
Nous avons montré la «belle cité», celle des hommes producteurs.
Nous n’avons pas été éblouis par les palais de la ploutocratie.
Nous avons préservé notre vie, nous avons jeté «du rouge sur la nuit», nous avons chanté avec certitude «de ce que j’ai vécu il en existe davantage…».
Pendant les années écoulées, les siècles écoulés, aussi inexorable et barbare qu’a pu apparaître le système d’exploitation, il y a eu des insurrections populaires, des figures héroïques, un Spartacus pour faire avancer la société.
La défaite de la Commune de 1871 a bien pu réconforter la classe bourgeoise coalisée, et devant l’arrivée de la révolution suivante de 1905 elle a pu placer un Père Gabon à la tête de la manifestation, elle n’a pourtant pas pu éviter la venue de 1917.
Elle n’a pas pu éviter les jours qui ébranlèrent le monde.
Dans cette terre en Grèce «de la civilisation et de la liberté» on enferma dans les geôles d’ Acronauplie les esprits les plus brillants, que la confrontation de classe a pu faire naître, et, aussitôt, un merle chantait, en dépit de l’hiver de l’occupation «Aux armes, aux armes, en avant pour la lutte…».
Actuellement, les descendants de ceux qui pratiquaient le marché noir et qui grognaient «qu’on ne peut pas combattre le 3e Reich» demandent au KKE de ne pas parler d’impérialisme, de ne pas montrer le soleil. Ils demandent que le KKE devienne, à leur instar, adepte de TINA (There Is No Alternative, Il n’y a pas d’alternative)… Une telle audace, un tel dévergondage !
Ils oublient - voyez-vous la chasse au profit ne leur laisse pas de marge de réflexion - que ce Parti vient de très loin, qu’il va très loin.
Car la cause de la libération de la classe ouvrière va très loin.
Le socialisme n’est pas du volontarisme.
Nous sommes par ailleurs profondément convaincus, nous savons que la profonde pourriture du système capitaliste est une règle fondamentale.
Il est de notre devoir de ne pas le laisser conduire à une barbarie encore plus profonde.
Les révolutions n’arrivent pas car une avant-garde le veut.
Mais les révolutions peuvent être victorieuses quand une avant-garde existe.
C’est un tel Parti que nous construisons, capable de se trouver en première ligne chaque fois que les temps l’exigent.
Beaucoup de ceux qui, dans les années précédentes, se sont arrêtés, se sont tenus de côté, aujourd’hui accélèrent le pas, à nos côtés, au cours du siècle qui s’écoule.
Et si nombreux sont encore ceux qui, découragés, effrayés, ne se tournent pas vers le KKE pour lendemain, nous sommes absolument certains que le KKE sera leur choix lorsque les vagues deviendront sauvages, lorsque ensemble il faudra encore et encore combattre les oppresseurs, les exploiteurs, jusqu’à ce que ce monde injuste devienne le passé.
C’est notre obligation de ne pas laisser passer un seul moment inutilement, sans avoir accompli notre devoir, sans y avoir contribué autant que la force accordée par le peuple nous le permet.
Pour que cette classe, la classe ouvrière, lève de plus en plus la tête, cette classe pour laquelle nous existons, qui sa libération définitive - qui libère avec elle tout le reste du peuple - est notre raison d’être.
Un siècle de lutte et de sacrifice…
Et comme disait le grand poète communiste Turc Nazim Hikmet :
«Nous tenons notre ardeur des siècles… Nous seront vainqueurs même si nos sacrifices sont lourds…».
Oui. Aussi lourds que puissent être nos sacrifices, ce monde pourri, «ce vaisseau pirate, nos le coulerons à fond. Nous le coulerons, que le diable nous prenne /et nous bâtirons un monde libre, ouvert, plein d’espoir».
Car nous chantons tous les jours, toutes les heures :
«Ne vous attendez pas à ce qu’on fléchisse même pas pour un instant,
Ni comme le cyprès fléchit sous l’intempérie»…
Car «nous avons beaucoup aimé, beaucoup trop aimé la vie»…
27.11.2018