Des milliers de travailleurs, de travailleurs indépendants et d'étudiants ont donné une réponse militante de masse à un nouveau budget ordinaire barbare et antipopulaire, samedi 17/12/22, en se rassemblant devant le Parlement grec, alors que le budget 2023 y était discuté.

La mobilisation, organisée par les syndicats de classe, ralliés au Front Militant de Tous les Travailleurs (PAME), ainsi que par les syndicats de travailleurs indépendants, les étudiants et d'autres organisations de masse, était un appel à la poursuite et à l'intensification de la lutte de la classe ouvrière pour une augmentation des salaires, la protection des revenus contre la hausse des prix et les mises aux enchères des maisons populaires.

Des rassemblements similaires ont eu lieu dans de nombreuses villes de Grèce.

Le Secrétaire Général du CC du KKE, Dimitris Koutsoumbas, a participé au rassemblement d'Athènes et a fait la déclaration suivante aux médias: "La lutte continue à l'intérieur du Parlement et à l'extérieur, sur la place Syntagma et dans les rues de toute la Grèce, contre le budget antipopulaire, contre la hausse des prix, contre les enchères, contre la violence et la répression de l'État, pour l'augmentation des salaires et des pensions. Pour que les revendications de notre peuple, du mouvement ouvrier - syndical et des couches populaires soient satisfaites."

Dans son discours au Parlement, le Secrétaire Général du CC du KKE a souligné que le budget est profondément antipopulaire et de classe, comme l'étaient tous les budgets précédents, indépendamment de qui les a proposés. Dimitris Koutsoumbas a expliqué que chaque fois, le budget de l'État est l'outil principal de mise en œuvre de la politique économique des gouvernements bourgeois et a toujours été un moyen de redistribution aux dépens de la majorité et au profit de quelques-uns. Il a ajouté que le débat de cinq jours au Parlement sur le nouveau budget a confirmé que les lignes de démarcation entre la ND et SYRIZA sur les politiques centrales qui déterminent la vie du peuple sont indiscernables. Il a mis en évidence un certain nombre de problèmes populaires, tels que la hausse des prix, et a souligné que la croissance pour le capital ne signifie pas croissance pour le peuple, mais plutôt pauvreté et misère. "Vous êtes allés au point de débattre sur quelle partie de la hausse des prix est "importée" et quelle partie appartient à la Grèce. Il n'y a pas de hausse des prix importée; le pays est pleinement intégré à l'UE. Ça suffit avec ces bêtises", a-t-il ajouté.

Faisant référence au scandale qui a surgi avec l'affaire de pot-de-vin du Qatar à Eva Kaili, vice-présidente du Parlement européen, il a souligné que "ce scandale, qui vous a prétendument choqué, n'est pas un incident isolé ou une exception rare. Les scandales sont nombreux, et même importants, au Parlement européen. Et cela est dû au fait que la politique de l'UE elle-même est un terrain propice aux scandales"

Il a conclu son discours en soulignant que le slogan "seul le peuple peut sauver le peuple" est extrêmement pertinent et, là où il a été appliqué, les travailleurs et le peuple ont remporté des victoires importantes. "Le KKE est le parti qui donne du contenu, de la dynamique et de la perspective à ce slogan", a-t-il déclaré en ajoutant: "Il va sans dire que pour toutes ces raisons, et pour d'autres que tous les députés du KKE ont mis en avant ces jours-ci, nous disons NON à votre budget antipopulaire".

Les 15 députés du KKE ont voté contre le budget, qui, comme prévu, a été approuvé avec les voix du parti au pouvoir (156 oui, 143 non).